1. Introduction aux agents et systèmes multi-agents
1.2 Principes généraux d'agents et SMA
1.2.1 Support théorique
Du point de vue des spécifications théoriques, la plupart
des modèles formels d'agent provient des logiques modales ou des
logiques de connaissance et de croyance. Les mondes possibles comme modèles
pour des logiques de connaissance et croyance ont été initialement
proposés par Hintikka (Hintikka, 1962) et formulés dans
la logique modale en utilisant la sémantique de Kripke. Dans ce
modèle, la croyance et la connaissance d'agents sont caractérisées
comme ensemble de mondes possibles, avec une relation d'accessibilité
qui existe entre eux. L'inconvénient principal du modèle
est le problème de l'omniscience logique: les agents croient toutes
les conséquences logiques de leur croyance.
A cause des difficultés posées par l'omniscience logique,
on a proposé quelques formalismes alternatifs pour la croyance,
beaucoup d'entre elles comprenant également d'autres notions mentales
sans compter la connaissance et croyance. Par exemple, Konolige (1986)
a développé le modèle de déduction de la croyance
(logique sententielle) dans lequel les croyances sont visualisées
en tant que formules symboliques représentées dans un métalangage
et associée à chaque agent. Moore (Moore, 1985) a conçu
un modèle des capacités dans une logique contenant une modalité
pour la connaissance et une dynamique pour modéliser l'action.
Cohen et Lévesque (1990) ont proposé un formalisme qui a
été initialement développé comme théorie
des intentions (" J'ai l'intention de… ") avec deux
attitudes de base: croyances et buts. La logique s'est avérée
utile pour l'analyse des conflits et de la coopération dans la
communication inter-agents basée sur la théorie d'actes
de la parole. Un des modèles les plus influents est de nos jours
est celui développé par Rao et Georgeff (1991), basé
sur trois modalités primitives, à savoir croyance, désir
et intentions (le soi-disant modèle de BDI).
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